Maputo, je suis arrivé demain - 2007
Retour sur Gyrations of barbarous tribes
Kubilai Khan investigations en résidence à La Comédie de Clermont-Ferrand

Été 2005 : Maputo (capitale du Mozambique) ; nous commençons le processus de création qui nous amènera à la pièce « Gyrations of barbarous tribes ». Sur les premières heures de nos premières rencontres, nous avons filmé la ville, ses rues, la vie courante, les actes au quotidien : se déplacer, manger, rire, parler, faire la fête, le travail de répétition en studio…
Nous allons revenir sur nos pas, défaire ces « Gyrations of barbarous tribes » et marcher dans l’autre sens, celui qui nous a échappé.

Partir de soi (au plus près) partir de soi (s’en écarter) : l’un et son contraire mais aussi échanges entre le réel et ses fictions. Qui a le droit de raconter l’histoire ? Combien d’identités se glissent ou s’échappent de nos corps ? de nos rétines assoupies ? Le corps se déplace ; le corps voyageur est une caisse d’échos, un réceptacle au ruissellement des autres vies, de la lumière, il ne rate pas la couleur même si c’est en partie, par simple association.

À la surface des écrans installés, des images projetées, démultipliées, réfractées joueront une part de nos subjectivités. Au plus près de nos peaux, sur le plateau, se glisseront d’autres représentations, d’autres perspectives ; formes provisoires, fragiles et magnétiques de soi et de l’autre.
Ou comment relier des singularités sans réduire leur distance ?